Les pays les plus avancés dans le BIM et ce que la France peut apprendre d’eux.

NEOMETIS ACADEMY Paul Nativel
il y a 2 semaines | 4 min de lecture
Les pays les plus avancés dans le BIM et ce que la France peut apprendre d’eux.

Alors que le BIM (Building Information Modeling) s’impose progressivement comme une norme incontournable dans le secteur du bâtiment, certains pays ont pris une longueur d’avance. Royaume-Uni, États-Unis, pays nordiques… ces leaders du numérique appliqué à la construction ont su mettre en place des stratégies ambitieuses pour structurer, diffuser et standardiser le BIM à grande échelle.

 

Mais où en est la France face à ces pionniers du BIM ? Et surtout, quelles leçons peut-elle tirer pour accélérer la transition numérique de ses projets de construction et de rénovation ?

 

1. Le Royaume-Uni : le pionnier européen du BIM obligatoire

Depuis 2016, le Royaume-Uni a rendu le niveau 2 du BIM obligatoire pour tous les marchés publics. Cette mesure a donné un coup d’accélérateur à l’ensemble de la filière construction. Les entreprises britanniques ont alors dû :

  • Structurer leurs processus autour du BIM niveau 2,
  • Adopter des protocoles de collaboration standardisés (PAS 1192, puis ISO 19650),
  • Développer massivement la formation des professionnels.

Ce que la France peut en apprendre :

  • L’instauration de normes nationales claires stimule l’adoption du BIM.
  • Les marchés publics peuvent devenir un levier puissant pour démocratiser les bonnes pratiques.
  • La formation continue est indispensable pour accompagner les changements de méthode et d’outils.

 

2. Les États-Unis : la culture de l’innovation et du pilotage par la donnée

Aux États-Unis, le BIM est porté par une culture de l’efficacité, de l’innovation technologique et du ROI. De nombreux acteurs de la construction (notamment dans les grandes entreprises de la côte Ouest) utilisent :

  • Des maquettes numériques très détaillées dès la phase de conception,
  • Des outils de gestion de projet BIM intégrés (comme Navisworks, BIM 360, Revit),
  • Le scan 3D et les jumeaux numériques pour la gestion de patrimoine.

Exemple : La General Services Administration (GSA), une agence fédérale américaine, impose depuis plus de 10 ans l’usage du BIM dans ses projets d’infrastructures publiques.

Ce que la France peut en apprendre :

  • Investir dans des outils numériques avancés permet un meilleur pilotage des coûts et délais.
  • L’intégration du BIM dans la gestion de patrimoine (BIM GEM) optimise l’exploitation à long terme.
  • L’approche orientée “résultats” facilite l’adhésion des maîtres d’ouvrage et des exploitants.

 

3. La Finlande et les pays nordiques : des champions du BIM collaboratif

La Finlande, la Norvège ou encore le Danemark ont intégré le BIM dans leurs politiques nationales dès les années 2000. En Finlande, par exemple, les maquettes numériques sont exigées dans les appels d’offres publics depuis plus de 10 ans. Leur force ? Une vision systémique :

  • Une interopérabilité totale grâce à l’usage généralisé du format IFC,
  • Une collaboration fluide entre architectes, ingénieurs, et entreprises dès la phase esquisse,
  • Une implication forte des pouvoirs publics dans la standardisation des processus.

Ce que la France peut en apprendre :

  • Le format IFC doit devenir la base commune pour les projets collaboratifs.
  • L’adoption d’une vision “cycle de vie” (conception → exploitation) augmente la valeur ajoutée du BIM.
  • Une implication nationale cohérente est indispensable pour éviter les approches trop fragmentées.

 

4. Et en France ? Une adoption en marche, mais encore hétérogène

En France, le BIM avance, mais à un rythme encore inégal. Si de grands projets urbains comme Grand Paris Express ou les JO 2024 utilisent massivement le BIM, de nombreuses PME et collectivités locales peinent encore à franchir le cap. Les freins à cette évolution rapide en France sont :

  • Le manque de formations spécialisées,
  • Les doutes concernant le retour sur investissement du BIM,
  • L’absence d’un cadre réglementaire vraiment incitatif.

Pourtant, la transition est en cours : le Plan BIM 2022, les référentiels MINnD ou encore les évolutions réglementaires (RE2020, décret tertiaire) poussent vers une modélisation intelligente et durable du bâtiment. En observant les pays les plus avancés dans le BIM, la France peut gagner en efficacité, en qualité de construction, et en performance énergétique. Mais cela nécessite un changement de culture, une montée en compétences et des investissements ciblés dans la formation, les outils et les processus.

 

Pour répondre à ces nouveaux enjeux, Neometis Academy propose des formations certifiées Qualiopi sur REVIT MEP, adaptées aux professionnels de l’électricité, du CVC ou du BIM management. Nos programmes permettent de :

  • Maîtriser les outils BIM les plus utilisés,
  • Comprendre les standards internationaux (ISO 19650, IFC),
  • Intégrer le BIM dans des projets réels, de la conception à l’exploitation.

Que vous soyez projeteur, ingénieur, chef de projet ou responsable d’un bureau d’études, nos formations vous aideront à aligner vos compétences avec les meilleures pratiques mondiales.

 

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